Enquête Ménages Déplacements : 22000 personnes ont été interrogées en 2014/2015 dans 569 communes (Métropole de Lyon, Rhône, certains secteurs de l’Ain et l’Isère), en suivant les standards Cérema (ex Certu). 56 % de ces personnes vivent dans la Métropole de Lyon.
Si plusieurs modes sont utilisés pour un même déplacement, l’analyse relative à la répartition modale s’appuie sur une « hiérarchie des modes » qui permet d’affecter le déplacement au mode principal.
Par exemple, un déplacement vélo + métro sera affecté au métro.
C’est une imperfection de la méthode, mais sans importance tant que la multi-modalité n’est pas massive.
Quelques premières données, encore globales :
La motorisation des ménages est stable quasiment partout et décroit sur Lyon Villeurbanne (- 20 % entre 2006 et 2015). Les 2,3 millions d’habitants des secteurs d’enquête réalisent un jour moyen de semaine environ 7,6 millions de déplacements.
Presque partout (sauf secteur Vienne Agglo) la population a augmenté plus que les déplacements, chaque habitant se déplace moins. Hypothèse du SYTRAL : cette baisse traduirait une optimisation des déplacements.
Dans l’ensemble de la zone d’enquête, la voiture a perdu 4 points (57 ->53 %) de part modale entre 2006 et 2015, tandis que TC (11 → 13) et modes doux (29 → 31) ont gagné chacun 2 points.
Sur le Grand Lyon, la part de la voiture (53 % en 1996) est passée à 48 % en 2006, et 42 % en 2015.
Pour les 640 000 Lyonnais et Villeurbannais la part de la voiture est passée de 35 % (2006) à 26 % (2015), celle des TC de 20 à 26 % , celle des modes doux de 43 à 47 % et autres = 1% (deux roues motorisés essentiellement).
Jean TORRIERO conteste cette baisse statistique, l’observation quotidienne des embouteillages lui montrant le contraire. Une observation individuelle est-elle fiable, quand un simple rétrécissement de voirie en aval peut faire apparaître un embouteillage en amont, malgré une moindre utilisation globale de la voiture ?
Selon le Sytral, trois quarts des 1,6 millions de voyages TCL quotidiens seraient le fait des Lyonnais et Villeurbannais, chacun accomplissant en moyenne 5 à 600 voyages sur TCL en un an.
On voit dans cette évolution les résultats des investissements TC et des efforts sur les modes doux. Manque provisoirement dans les modes doux la distinction entre marche et vélo.
Les périphéries de la Métropole sont par contre encore lourdement assujetties à la voiture (part modale de plus de 60 %, pas systématiquement en baisse). C’est un gros défi du point de vue de la nécessaire transition énergétique, qui doit absolument se traduire par des prescriptions efficaces dans le PDU en préparation.
Tramway T3 : Depuis environ un an des travaux sur les intersections barriérées (IB), sur les branchements vers le Grand Stade OL et vers des voies de garage nouvelles génèrent ralentissements et dysfonctionnements.
La qualité du service sur T3 et RhonExpress en pâtit. Alors même que durant la concertation, avant réalisation de l’infrastructure ((2005), des stations supplémentaires réclamées par les riverains avaient été refusées par le Maître d’ouvrage pour conserver une vitesse commerciale élevée, cette vitesse s’affaiblit, l’irrégularité des circulations entraîne des épisodes de saturation répétés.
On note aussi des comportements inadéquats des personnels du T3, tels des changements de conducteurs effectués en pleine voie à la hauteur des ateliers tramway de Meyzieu.
Gérard BAMET note que l’on peut appeler ALLO TCL pour tous les dysfonctionnements.
Nous envisageons de les signaler aussi par courrier à la Présidente du SYTRAL et à la Direction de TCL.
Le premier parking-relais à Meyzieu ZI , devenu payant. est rarement plein; les voiries et trottoirs environnants sont par contre victimes d’un fort stationnement sauvage, malgré le parking supplémentaire et gratuit des Panettes.
Grands parkings relais : Evoqués lors de la réunion du 3 novembre à propos du métro B éventuellement prolongé à l’A450. Jean TORRIERO estime impératif de créer des milliers de places aux terminus des métros. Par contre, les parkings relais/tramway seraient selon lui vides. Mais de grands parkings sont coûteux à construire (foncier, génie civil) et apportent au final une part minime des clients du métro (2 à 3 %). L’avis d’autres membres est qu’il faut plutôt favoriser le rabattement des bus avec des priorités en voirie et la création de véritables pôles d’échanges confortables réunissant métro (ou tramway), bus , stationnements vélos sécurisés et emplacements pour le covoiturage . Ces pôles peuvent être des amorces de pôles urbains relais, équipés en commerces et services. Pour Eric TOURNIQUET, le parc relais peut être envisagé pour les utilisateurs occasionnels, mais les voyageurs quotidiens doivent se voir proposer d’autres solutions. De plus, tout le monde n’est PAS motorisé.
Sur les Parkings relais existants, le taux moyen de remplissage est de 75 %.
Nous évoquons l’incitation à utiliser les TC par des tarifs spéciaux combinés : Certains réseaux offrent un A/R en TC à tous les occupants d’une voiture dont le conducteur a acquitté le billet d’accès au parc-relais. Une telle mesure favorise le co-voiturage mais peut s’avérer coûteuse pour le gestionnaire des TC.
RER Sud Ouest Lyonnais :
http://www.lyonmag.com/article/76807/un-rer-sud-bientot-sur-les-rails-a-destination-de-lyon
Les élus de plusieurs communes au sud de Lyon ( Tupins et Semons, Ampuis, Loire sur Rhône, Saint Michel sur Rhône, Saint Romain en Gal, Sainte Colombe, Saint Cyr sur Rhône, Grigny, Chassagny, Montagny, Vernaison, Irigny, Millery, Pierre Bénite, Oullins et Charly) souhaitent un « RER Sud » pour contrer l’asphyxie du réseau routier sur l’A7, l’A450 et la RD 315.
Le parcours utiliserait la voie ferrée en rive droite, où la cadence est selon François-Noël Buffet, « actuellement insuffisante […], en heure de pointe, d’un train toutes les demi-heures. Nous demandons le passage d’une rame toutes les dix minutes ».
« Environ 150 000 personnes pourraient être intéressées », ont affirmé les élus du Sud lyonnais.
[.…] De plus, un ticket unique pour le train ainsi que pour le réseau TCL est réclamé par les élus pour ceux qui prendront le métro ou le bus à Oullins et Perrache. La demande de réalisation d’une étude a été envoyée à la Région Rhône-Alpes.
Notons que l’urbanisation est parfois éloignée des gares, tout le monde n’habite pas le quartier de la gare.
Nous avions évoqué lors de la réunion précédente l’idée d’un « RER Sytral » de Perrache à Givors, ligne entièrement sur le territoire de la Métropole et du PTU. Un tel transfert est sans doute encore utopique.
Mais nous devons rappeler notre souhait d’obtenir une avancée concrète sur l’intermodalité : les TER sur les lignes ferroviaires dans le RTAOM (Métropole + CCEL) devraient pouvoir être empruntées avec un billet ou abonnement TCL. Quelques membres du Bureau s’informent sur le cas Grenoblois (qui l’a amorcé, comment cela s’est-il fait?) et préparent une note qui sera diffusées vers les Décideurs et la Presse.
Un article du journal Le Progrès traite du projet de métro vers Alaï, évoqué en CICA du 5ème arrondissement, et dont les études de faisabilité ont été promises par Gérard Collomb lors des Municipales 2014. Elles se feraient en 2017. B. Rivalta, alors président du SYTRAL, avait avancé une enveloppe financière de l’ordre de 800 M€.